Compte rendu de la journée d’étude du 26 octobre 2018

Plus d’une trentaine de personnes se sont réunies à l’UQAM, le 26 octobre dernier, pour discuter des transformations, des enjeux et des défis du bénévolat. Organisée par la recherche interuniversitaire « Bénévolat en mouvement », cette journée d’étude a surtout permis d’engager un dialogue entre chercheurs et praticiens sur les nouveaux défis à relever pour le développement du bénévolat, mais aussi pour le recrutement de bénévoles.

La journée s’est ouverte avec la présentation du rapport des nouvelles pratiques de bénévolat par la doctorante en communication à l’UQAM, Sophie Del Fa. Le but de ce rapport était de mettre la table à la journée de réflexion en présentant plusieurs transformations du bénévolat depuis le début des années 2000. Grâce à une revue de la littérature de 338 articles provenant surtout du monde anglophone, l’auteure du rapport a pu cerner les nouvelles formes du bénévolat. Citons par exemple le bénévolat épisodique, qui désigne des individus qui sont engagés dans un bénévolat ponctuel ou de très court-terme, le bénévolat corporatif ou encore le bénévolat réflexif, centré sur l’expérience individuelle du bénévole. Cette présentation a pu stimuler de nombreux échanges, certains participants ont relevé l’absence du bénévolat relié aux compétences ce que l’équipe de Bénévolat en mouvement a pris en note.

Par la suite, la directrice du Réseau de l’action bénévole du Québec (RABQ), Maryline Fournier, est venue présenter le dernier rapport de son organisme. Celle-ci a tout d’abord expliqué que les jeunes ne font pas moins de bénévolat que leurs parents, ils en font différemment. Voir par exemple le bénévolat épisodique, en ligne, réflexif, etc. En fait le grand défi avec les jeunes est plutôt de les rejoindre, car rares sont ceux qui font l’effort de proposer leurs services. En effet, la moitié des jeunes déclarent ne pas avoir fait de bénévolat dans la dernière année parce qu’on ne leur a pas demandé. D’où l’importance pour les organisations de rejoindre cette génération, notamment sur les réseaux sociaux. Maryline Fournier a aussi détaillé les autres conclusions du rapport du RABQ, par exemple le fait que les bénévoles québécois font en moyenne 11 heures de bénévolat par mois et qu’ils s’impliqueraient majoritairement dans le secteur de la culture et des loisirs. Pour un résumé plus complet du rapport, voir cet article. 

Une table ronde a par la suite permis d’en apprendre davantage sur trois projets reliés au bénévolat. En effet, François De Kerret de Simplyk, Virginie Delannoy de la Société Canadienne du Cancer et Catherine Laroche de J’aime MTL sont venus présenter leur organisme respectif. Simplyk, en tant que plateforme en ligne qui permet de connecter des bénévoles, autant ponctuels qu’à long terme, avec des organismes, a tout d’abord piqué la curiosité de bien des participants. J’aime MTL, une organisation qui aide d’autres organismes à réaliser leur mission d’aide, a aussi contribué au débat en soulignant qu’il est possible à la longue de fidéliser des bénévoles épisodiques. La présentation du projet le Trottibus de la Société Canadienne du Cancer a quant à lui attiré l’attention sur les possibilités des projets locaux à l’échelle d’un quartier.

En après-midi, les participants se sont séparés en trois groupes pour participer à trois rondes d’échange sur des thèmes reliés au bénévolat. Le premier thème, nommé « Recruter/Motiver/Fidéliser », a permis d’échanger sur comment recruter des bénévoles, particulièrement des bénévoles réflexifs centrés sur eux-mêmes. Le deuxième thème nommé « Autour des tâches, compétences et l’expérience bénévole » a stimulé un débat sur les places et les statuts à donner aux bénévoles par rapport aux employés et aux bénéficiaires dans un projet/initiative de bénévolat. Le troisième thème nommé « Le Web et les médias sociaux » a plutôt permis de réfléchir sur comment les organismes peuvent s’adapter aux nouvelles technologies, autant dans le recrutement que dans l’organisation interne.

Pour finir, les chercheurs et les praticiens présents ont convenu que cet événement n’était qu’une première étape. Un comité de suivi sera mis en place pour poursuivre la réflexion et pour organiser quelques rencontres par année sur le même sujet. L’idée de constituer un espace de discussion et de partage de savoir autour du bénévolat a été bien reçue par tous.

Cliquer ici pour le PowerPoint du répertoire des nouvelles pratique du bénévolat.

Cliquer ici pour le PowerPoint de la présentation du dernier rapport du Réseau de l’action bénévole du Québec (RABQ).