En se basant sur l’idée que garder le cerveau actif, entreprendre une activité physique et rester socialement engagé peut maximiser le fonctionnement potentiel du cerveau, le bénévolat formel, défini comme un travail non rémunéré et non obligatoire effectué par le biais d’une organisation et au profit de personnes extérieures au ménage, pourrait fournir un moyen simple et accessible d’améliorer le fonctionnement cognitif des personnes âgées. C’est du moins ce que les chercheurs Hayley Guiney et Liana Machado suggèrent dans leur article Volunteering in the Community: Potential Benefits for Cognitive Aging, publié en 2018.
Pour vérifier leurs hypothèses, les chercheurs effectuent une revue de la littérature des études portant sur le bénévolat et le développement des fonctions cognitives des personnes âgées. L’argument principal de ces études est que le bénévolat augmente d’abord l’activité physique, sociale et cognitive des personnes concernées (à des degrés divers, selon le type de bénévolat entrepris et les demandes associées), et à leur tour, ces nouvelles activités conduisent à de meilleurs résultats pour la santé via une série de mécanismes physiologiques et psychologiques.
Le bénévolat produit des activités physiques, mais aussi des interactions sociales significatives pour les personnes âgées. Ils sont stimulés par l’apprentissage de nouvelles compétences et de nouveaux savoirs. Ainsi, l’implication bénévole peut par exemple améliorer la mémoire, à la fois la mémoire verbale, mais aussi la mémoire visuelle.
Après avoir examiné les études publiées sur le sujet, les chercheurs concluent qu’il est donc clair que le bénévolat peut avoir un impact positif sur le fonctionnement cognitif des personnes âgées en augmentant l’activité physique, sociale et cognitive et en améliorant la santé mentale et neurologique. Il resterait cependant à évaluer la différence entre les domaines de bénévolat, par exemple le bénévolat très local ou plus international, et la différence entre les variables comme le genre, mais aussi la classe sociale des personnes âgées.
Référence complète :
Guiney, H., & Machado, L. (2018). Volunteering in the community: Potential benefits for cognitive aging. The Journals of Gerontology: Series B, 73(3), 399-408.